L’impasse des filles perdues ou la colére effarante du boucher(suite)

Arrêtons-nous un instant devant la plus imposante demeure de «  l’impasse des filles perdues « ,celle du boucher. Avec son long toit d’ardoises refait à neuf, ses baies étincelantes au premier, ses fenêtres encadrées de vigne vierge ,elle en impose. Le rez de chaussée est occupé par deux garages profonds à portes basculantes. Un long et large balcon permet à ce couple de retraités de recevoir des vagues de familles, cousins, oncles, collègues de boucherie et de charcuterie .Ils sont vers midi le dimanche tous enveloppés des fumées de grillades de saucisses. Parfois c’est un barbecue poissons, thons rouges, gambas, parfois de grosses crevettes qui viennent d’îles lointaines. Cette demeure est le joyau de l’impasse. Bernard Guelvennec fut longtemps le meilleur boucher de Quintin, dans les côtes d’Armor.Les mauvaises langues de l’impasse disent qu’il s’est enrichi grâce à des combines avec des éleveurs de la Manche,mais comment ne pas susciter de jalousie quand on a dans ses garages une Land Rover, un break Peugeot aménagé pour deux épagneuls bretons , une BMW 530 dotée d’ une alarme antivol ultra sensible qui se déclenche dés qu’un chat passe devant le capot. Mais cet heureux boucher à la mine écarlate a un énorme souci:sortir son break Peugeot chaque matin, d’un garage trop étroit. A onze heures pile, il déplie ses lunettes ray-ban jamais nettoyées ,monte dans le véhicule pour aller boire des verres de rosé au Café des « Petit lutins » rue Audran à 3OO mètres . Il conduit lentement et mal . Les portières et les ailes de son break Peugeot ressemblent à du papier d’emballage froissé car il a multiplié les éraflures à chaque sortie de garage. . Chaque matin, je me délecte du spectacle : après un ou deux essais ratés en marche arrière , il klaxonne .Sa femme, Yvette, toute menue, nerveuse, brune, toujours décidée, se penche au balcon et constate les échecs de son mari.Elle dévale alors l’étroit escalier. . Elle surgit en peignoir en pilou , charentaises fourrées aux pieds, flanquée des deux épagneuls. Elle déloge son mari du break Peugeot. Il se laisse faire en petit garçon obéissant qui a fait une bêtise , elle s’empare du volant , achève avec la manœuvre délicate d’un geste étourdissant de précision . Elle lui redonne le volant et ouvre le hayon pour mieux disposer les épagneuls frétillants.Ces deux braves bêtes croient peut-être qu’ils vont enfin courir le lièvre et le faisane dans les bruyères bretonnes,mais ils se retrouvent sur le linoleum du café des « petits lutins » parmi des retraités de la marine marchande et des employés municipaux .

Une fois, une seule, Yvette se confia à moi alors que je choisissais des batavias sur le marché . Elle avoua que son idée du couple avait largement évolué au fil des ans et   combien elle se laissait envahir par un sentiment de mélancolie en songeant à ses fiançailles de Juillet 1981 avec un jeune homme si mince et pâle, si timide et prévenant qui n’avait rien à voir avec retraité congestionné rondouillard ,bigleux, amateur de Banyuls, contenant mal sa bedaine dans un affreux pull de montagne à fermeture éclair. « Où est passé le charmant fiancé que je connaissais ? » me demanda-telle comme si j’avais la solution de l’énigme. … Elle me raconta comment ce jeune apprenti boucher ,besogneux, discipliné,au tablier toujours impeccable, avait réussi une cour romantique sur les bords de L’Isole, lui glissant toujours en fin de rendez- vous une tranche taillée dans le filet (en lui précisant de la manger bleu) ou bien une pièce de merlan à fibres courtes qui pouvait se préparer en grillade si on était malin.

A cette époque, Yvette , jeune fille d’un huissier de justice, portant jupe écossaise impeccablement plissée, chaussettes blanches, réussissait ses études.Elle avait obtenu le bac avec mention bien . Ses parents hésitèrent si longtemps à la laisser partir faire son Droit à Rennes,ville de perdition, qu’elle aida dans une mercerie de la basse ville que tenait une parente assez revêche. Courtisée , elle fut médusée par le dévouement, la fidélité  de Bernard qui la surveillait du coin de l’œil avec habileté tout en sciant des os de veau pour un osso-buco.

Ce gros jeune homme fort et doux avait le mérite d’avoir des idées simples et une morale solide. Sa présence musculeuse faisait passer un frisson sur la peau d’Yvette. Elle ne le voyait pas en simple bon camarade mais en amant lourd et langoureux, elle avait même remarqué chez lui des petits accents de drôlerie tout à fait bien venus. Ce jeune garçon avait l’art d’embellir les dimanches par des parties de pêche, ou par la déclaration de sentiments élevés notamment un samedi de grande braderie  à Pont Aven . Il avait également de troubles curiosités en fixant son chemisier. Il la rassurait en lui répétant souvent qu’il savait lui même repasser ses chemises et ses tabliers , aimait les enfants et en désirait une flopée .Il croyait dur comme fer que l’harmonie était possible entre hommes et femmes (nous sommes encore au XX°ème siècle) , tout ceci exprimé sur un ton suave sur un banc mouillé devant le courant rapide mais épais de l’Ellé . Il vint même à lui tenir la main et en lui chatouillant parfois la paume, ce qui faisait tressaillir Yvette. Malgré les réticences sournoises des parents, Yvette épousa donc ce boucher plein d’avenir. Les parents et beaux parents mirent au pot pour l’achat d’un magasin bien placé centre-ville . Mais, à peine mariés, les copains envahirent la maison du jeune couple et firent quelques bringues à tout casser. Dans la salle à manger de type breton rustique les dialogues entre potes , marqués par des sous-entendus cochons, se multiplièrent . Enfin les pulsions libidinales du boucher s’exaltèrent et Bernard devint vraiment exigeant , il sautait au cou d’Yvette en pleine nuit, secouait le matelas et déchira pusieurs draps avec ses oongles de doigts de pieds ; il l’a chatouillait partout dans les couloirs ; elle, un peu effrayée essayait de contenir la bête folle qui l’étreignait comme on étrangle. Elle se demandait souvent si toute ou seulement une partie de l’humanité avait de tels emportements. Lui réclamait, à heures fixes, sa part de viande fraîche, ce qui est sans doute normal pour un boucher. «  Nuit et jour ! » me précisa Yvette, alors que nous tournions dans l’impasse. Elle m’avoua que,heureuse compensation, le magasin ne désemplissait pas. L’argent rentrait à flot. Yvette trouva du réconfort avec la naissance deux solides garçons. Yvette sortit enfin du couloir noir qui menait à la dépression en s’occupant des bambins,Thibault et Ewen.

Et puis, confessa Yvette, fataliste , Bernard, après trois verres de rosé gardait un caractère enjoué et jouait les pères Noël en toute saison pour ses fils. Yvette ajouta : » Et il m’offrait et m’offre encore une semaine à Marrakech. J’adore Marrakech. »

Marrakech

J’étais désormais le dépositaire de la désillusion d’Yvette. Mais ces confessions si intimes et complètes furent interrompues par un drame.

Un vrai grand drame.

Cela se passe un mardi vers onze heures cinq. Le vélo surchargé de lettres du postier freina devant la maison de Bernard. L’homme de la poste appela son ami le boucher pour lui demander de venir signer pour une lettre en recommandé. Bernard, du balcon, en t-shirt Pink Floyd et caleçon rayé avait pâli à l’annonce d’un recommandé. Je l’entendis marmonner :

-Tu ne perds rien pour attendre…

Il descendit en un éclair dans l’impasse, dans sa tenue légère et hurla :

-Montre moi ça !!..et si je signe pas ?..

Le chétif postier présenta impassible le formulaire et un crayon à bille pour une signature .

Bernard s’empara alors du formulaire avec un sourire effrayant,le déchira en petits morceaux et fit voler le crayon à bille dans les airs. Puis il renversa le vélo d’un habile jeu de jambes. Et se mit en position d ‘escrime . Le postier sentit sans doute que l’échange ne serait pas conforme aux bons usages, voulut reculer,mais tomba sur la pédale du vélo , s écroula et se réfugia derrière sa bécane coincée contre le mur.

Bernard lui cracha dessus :

-Espèce de crabe baveux des Postes !.. Agent du conformisme franchouilalrd.. parasite des 35 heures..dégonflé !..

iI s’empara de la sacoche,la fit valser, pour essaimer les lettres et les revues dans les airs, vers les mouettes qui tournoyaient. Il secoua le vélo, cracha une nouvelle fois sur le postier devenu un fœtus à casquette.Les fenêtres de l’impasse s’ouvraient les unes après les autres. La chanteuse fardée, le couple de kinés, ma voisine la belle esthéticienne (qui me faisait rêver) et son look de danseuse de l’opéra, avec ses cheveux tirés en chignon, s’émurent du vacarme.

-Vous croyez que les bouchers sont des agneaux qu’on plume !.. Vous allez voir !! .Bernard secoua le vélo.

– On croit que je suis le brave petit retraité sympa, le brave boucher qui donne du mou au chat, de la vieille.. on s’essuie sur moi comme si j’étais un paillasson, Y’a plus de boucher sympa !!! Vous entendez tous ! Espèce de Bidochons foireux à varices , affalés devant vos écrans plats !! Socialistes de salon qui veulent la mort des brases artisans !! Personne ne me mènera plus par le bout du nez.Ni Yvette ni vous tous !! Vacherie de pays devenu peuple de veaux que je ne voudrais même pas pendre aux crochets dans mon frigo !! !! Planqués de l‘administration , faux chômeurs !! communistes !! Agents immobiliers !! syndiqués FO !! Francs-maçon !! Employés municipaux feignasses, pullulante vermine  ! !! Je vous connais tous!!J’ai une liste !! J’ai vos noms et adresses !!

Bernard ensuite essaya de réduire le frêle postier recroquevillé en saint Sébastien en lui piquant les rayons de la roue avant du vélo dans les fesses. Il s’assura avec un geste solennel que la sacoche était vide , de tous les recommandés et courriers administratifs . La chanteuse d’opéra commença à prendre des photos avec son portable .Il me semble que le couple de kinés appelait la police. Yvette ne se montrait pas,les deux épagneuls frétillaient de la queue.

Bernard vociféra:

-Ah, vous croyez que tailler, désosser des carcasses de veaux depuis Mitterrand ça rend sympa !.. Non !! Bande de planqués !Pleurnicheurs devant vos apéros !!

Il jeta la tête en arrière, façon Job sur son fumier, et s’adressa au ciel..

-C’est vous dans l’impasse que je vais tailler , découper, griller, mettre en..en.. brochettes !!!.. c’est vous la viande saignante, en bas de chez moi qui arrive par bétaillères entières.. la viande crue elle est là.C’est vous la chanteuse !! c’est vous l’intello pharisien  bigleux !! vous les kinés !! que je vais découper à la scie..et pas de sciure sur le carrelage.. du vrai sang !!…. je vais vous couper les rognons.. ça va gicler le cervelas !…. Il devint franchement violet en cassant le vélo.

-Tas de bestiaux castrés  !.. vous pouvez me regarder de vos fenêtres !!… c’est vous les malades et pas mes agneaux de pré-salé..je vais vous faire cuire.. ah !.. je vais vous réduire en pot-au_feu et vos points de retraite avec….Oui, vous la haut !! vous !! la chanteuse de mes deux.. .Vous aller devenir toute saignante sur mon barbecue..croyez moi..  votre graisse et votre rimmel va fondre !..

– »Vont »,lui répliqua la vaporeuse fardée, assez formaliste sur la grammaire et les accords.

C’est alors qu’il sortit une sorte d’ Opinel glissé dans son caleçon tandis que le postier essayait de glisser et ramper comme une couleuvre, en douce, de dessous sa bécane.

Le boucher, emporté loin dans sa colère, continuait :

– Vous êtes tous, dans cette ville, moches, gras, du suif.. de la graisse d’oie heureuse..contents de vous , rabâcheurs, racistes, lépreux de la Retraite affalés au bord du Gange !.. des sales petits survivants du Covid aboyant avec vos boites de kleenex à l’arrière de vos Mercedes.. et vous les bonnes femmes chochottes en train de vous enduire de graisse d’oie sur les plages pleine de crottes de vos chiens. Et je m’souviens vous suez d’angoisse quand il faut ouvrir vos petits porte-monnaie tricoté pour me payer un steak dans l’onglet. . Et ce sale prof de latin à double menton allez qui voulait faire redoubler mon Thibault pour une histoire de version de Tacite mal traduite , je me charge de le ficeler, de lui couper la roussette et de le laisser cuire une heure à feu doux.

Je vis alors que le couple de Kinés sportifs tapotaient encore pour essayer peut-être de prévenir le Samu.

– Je vais tous vous braiser !! vous bouillir !! vous griller !! Toute l’impasse à braiser !!.. « 

Bernard sombrait en plein chaos mental.Je pensais à Yvette la première victime qui avait connu, quand elle était jeune fille, les assauts lubriques de son jeune époux. La condition des femmes m’a toujours effrayé.

Au moment où je songeais à elle Yvette regardait derrière le vitre et curieusement n’avais pas l’air de s’effrayer, au contraire.

Elle voyait bien que son époux essayait de démantibuler ce qui restait du vélo. Le postier avait rampé vers un creux du parking et s’essuyait la bouche ensanglantée Bernard jeta un élément de dérailleur comme on jette des miettes de pain aux goélands. Sa voix se cassa :

  -Tas de carcasses mortes, je vais tous vous escaloper . Je vais transformer le Finistère en boucherie.On se souviendra de moi !!!

Par chance, une voiture blanche de la police municipale pénétra dans l’impasse sans sirène et sans éclats de gyrophare. Le véhicule freina, trois policiers surgirent et menottèrent l’infortuné qui continuait à brailler «  Vous foutre en salaison ! Tous !! Je vais vous fumer !.. »l

Le lendemain, en ouvrant Ouest France , page 9, Bernard était qualifié de « forcené » d’une charmante impasse paisible Une photo était prise d’un tel angle en surplomb que ce devait être la soprano de Toulouse qui avait du passer le cliché à la police.

(à suivre)

14 réflexions sur “L’impasse des filles perdues ou la colére effarante du boucher(suite)

  1. On parle encore de « boucher » chez Joyce Carol Oates, un nouveau roman nobélisable avec son auteure., demain. L’avez-vous lu ? Moij, elle me fatigue un brin cette romancière, bien trop prolifique pour être la suprême, géante à côté de notre Nothomb, c’est peu dire… Cela m’inquiète surtout pour elle…

    Pardon de faire dans la cancanie, icite… Qui n’est pas le lieu, m’enfin, une fois n’est point cothurne,

    Bàv et aux vôtres,

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  2. Allons bon, je cesse de vous lire l’un par rapport à l’autre. Vous, c’est une autre écriture. Je vous sépare.

    Sauf que, soudain, elle , enfin il, le narrateur, voit le jeune homme qui dessinait sur son carnet, observer les gens et se mettre à ecrire. Quelle mise en abyme.

    Mais vous l’écrivain, vous faites la même chose quand soudain, abandonnant vos fictions vous scruter un de vos pairs, un écrivain par son luvre. Un qui écrit regarde un autre qui écrit.

    Vos travaux finissent par se superposer, simbriquer. Comme si écrire sur le livre de l’autre c’était continuer l’aventure d’écriture.

    Êtes-vous libres hors de lecriture ? Elle vous tient, vous hameconne, vous plie à son commandement.

    Et le lecteur, autre poisson dans la nasse, dévore les livres, les incurgite, les savoure ou les rejette, pris lui aussi par les rets des mots.

    Drôle d’engence que ces gens-là…

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  3. Christine Montalbetti a une écriture fascinante (p.56) : « C’étaient des formes indistinctes , évanescentes, qui passaient devant moi, des séquences très floues et pleines de brume, des bribes de passé qui se deguisaient, qui prenaient par exemple le prétexte de ce jeune homme et de cette jeune fille pour s’engouffrer dans leurs silhouettes et me raconter quelque chose de mon existence. »

    Là je pense à la scène finale des « Dubliners » dans la dernière nouvelle de Joyce, « Les Morts », quand Gabriel , regardant sa femme endormie, pense au rôle dérisoire qu’il a joué dans sa vie. Il l’observe dans son sommeil comme s’ils n’avaient jamais été mari et femme. Lui aussi pense à ceux qui sont devenus des ombres….

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  4. Sous la moire des mots, des études psychologiques intuitives pour Christine Montalbetti. Je pense à Mrs Dalloway de Virginia Woolf. Un ton sentimental.

    Pour Paul Edel, dans cet écrit feuilletonnesque, un travail d’observateur servi par une langue précise faite de petites touches rapides. Un ton humoristique

    Hâte de lire la suite du feuilleton !

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  5. Je scrute son écriture. Cette pensée heureuse et douce est vraiment féminine malgré visible dans les accords des participes passés , ce désir qu’elle a de se glisser dans la pensée d’un homme.

    Ainsi dans ce très beau passage page 48, magnifique :

    « Dans ce moment, je sentais que venaient aussi se déposer secrètement tous les autres matins où je m’étais trouvé assis à une terrasse d’hôtel. (…) C’étaient moins encore des souvenirs vagues qui remontaient et s’immisçaient, mollement, sans contours certains, par bouffées, moins les images d’autres endroits, d’autres petits déjeuners, que le savoir un peu général et trouble que je m’étais déjà installé à des terrasses d’hôtel, l’idée floue, en même temps moelleuse et nostalgique (d’une nostalgie sans contenu précis), que la situation s’était déjà produite. Des instants indistincts mais heureux et doux…. »

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  6. Elle leur invente des vies à partir de leur attitude. Son écriture la ramène à elle, à ses affects. Vous, vous les observez avec un œil d’entomologiste. Un peu comme un visiteur étonné venu d’une autre planète.

    Qui de vous deux est dans le réel ? Où est la place du lecteur qui lit et ce faisant, vous observe.

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  7. C’est vrai qu’on est vite happé par cette parole d’un(e) qui regarde les gens qui passent, s’attardent à cette terrasse. La façon dont elle imagine leur vie, dont elle les regarde suit la pensée d’une femme.

    Vous avez souvent observé, vous aussi, les gens qui passent – encore dans ce « feilleton-. Qu’est-ce qui marque votre façon de dire, d’écrire, vous un homme, elle une femme ?

    Page 25, elle écrit : « Je voyais tout, comme si c’était un roman que j’étais en train de lire. »

    Cela vous reunit.

    Vous êtes un peu en miroir dans vos ecritures. C’est un vrai bonheur de passer du coléreux haut en couleur de votre roman à son écriture ondoyante.

    Dans ses yeux, ces gens « qui laissaient à présent dériver leur esprit souplement, librement, presque nonchalamment. (…) assis dans cette idee-lä de l’été qui commençait. »

    Dans les vôtres, un tableau digne d’Ensor.

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  8. Christine Montalbetti évoque bien ce romancier assis à cette terrasse et ce qui a guidé son écriture.

    Je vais m’installer dans cette lecture comme à la terrasse de son imaginaire.

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  9. Merci infiniment. J’avais aimé la façon dont vous en parliez. Vos mots donnaient envie de découvrir ce livre.

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  10. Le premier roman d’Alina Reyes racontait l’emprise érotique que suscitait chez elle la vue de son boucher débitant un beefsteak, genre celui de la photo… Mais qui se souvient encore de ce premier roman qui avait tant marqué les consciences et imaginations à sa sortie ? – https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/6423

    La colère d’Alexandre…, un accent très grave plutôt qu’aigu.

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  11. Michaux l’avait bien dit : « En vérité, celui qui ne connaît pas la colère ne sait rien. Il ne connaît pas l’immédiat » (« Lointain intérieur / Plume »)

    Un immédiat rare, jouissif. Une vraie colère.

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