Jazzi, à propos de Rimbaud et la Commune , question posée sur la RDL , on peut affirmer avec Jean Jacques Lefrère, biographe de Rimbaud qui fait désormais vraiment autorité dans sa biographie de 1200 pages parue chez Fayard en 2001, il n’y a aucune preuve que Rimbaud f it le coup de feu avec les Communards. Ni sa sœur Isabelle ni le récit de Delahaye sur le 4èeme voyage à Paris de Rimbaud au moment de la Commune -avec séjour à la Caserne Babylone ne font état d’une quelconque participation du poète à l’insurrection. Ce qui est le plus convaincant c’est que Rimbaud , dans sa correspondance de l’époque avec Izambard et Demeny en mai et Juin 1871 n’en dit pas un mot. Ceux qui tiennent à ce que Rimbaud ait fait partie des Communards s’appuient sur Paterne Berrichon, , qui a beaucoup trafiqué la vie de Rimbaud, et surtout le rapport d’un mouchard de la police française de 26 juin 1873, adressé de Londres à Paris, qui présente Rimbaud comme se vantant d’avoir appartenu aux communards dans une réunion d’un groupe de communards exilés. Selon Lefrère au cours de sa quatrième fugue parisienne, Rimbaud avait rejoint Paris non pour faire le coup de feu mais pour visiter les salles de rédaction et les librairies et les maisons d’édition pour faire publier ses poèmes.

En revanche qu’il y ait eu une « adhésion » intellectuelle enthousiaste de Rimbaud à ce mouvement , c’est une évidence notamment dans le poème « Chant de guerre parisien » et aussi « Les mains de Jeanne » , hommage aux pétroleuses arrêtées par les Versaillais.
« Elles ont pâli ,merveilleuses,
Au grand soleil d’amour chargé
Sur le bronze des mitrailleuses
A travers Paris insurgé ! «

On note aussi que dans « Bateau ivre » « attaqué par des Peaux rouges, il y des allusions à ces pontons où les Communards avait été déportés dans d’horribles conditions. Donc, oui, Rimbaud est clairement du coté de la Commune puisqu’il se rendait régulièrement aux réunions londoniennes des Communards exilés. Là où le mouchard de la police française l’a remarqué.
On peut aussi signaler qu’ un Ducasse, dans les années de la fin de l’ Empire , est repéré et dénoncé par une brochure policière qui a pour but de surveiller Belleville , haut lieu du républicanisme. J’ai cette brochure. S’agirait-il de Lautreamont?
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